Le Madam, restaurant chic à Grenoble

Madam, restaurant chic et gastronomique à Grenoble

Le partage rend beau et intelligent

Madam
Adresse : 34 rue Thiers, 38000 Grenoble
Type : Française, Bistronomique
Prix : €€€€
https://www.restaurant-madam.fr/

J’ai plus dans l’idée d’écrire sur de petites tables, celles où on peut déjeuner fréquemment, si ce n’est tous les jours. Mais vendredi dernier, anniversaire oblige, on s’est fait une grand restaurant. On n’y est pas allé de main morte, on s’est habillé chic, on s’est fait plaisir avec le Menu Stendhal en 5 plats, et accords mets-vins !

Un menu classique avec quelques originalités

En apéritif on prend le cocktail maison, à base de carotte, gingembre et hibiscus, allongé de champagne dans sa version alcoolisée. Je suis assez fan de l’accord, mais il n’était pas assez frais à mon goût. L’ingrédient numéro 1 du cocktail, c’est la glace !

Deux cocktails gingembre, carotte hibiscus, servis dans des flûtes à champagne
Le cocktail maison, carotte-gingembre-hibiscus

On commence doucement avec en amuse-bouche un acra relevé de la touche signature, qu’on retrouvera tout au long de la soirée : des gels acidulés citron ou passion. Très bon, mais j’aurais mis un peu plus de gel pour le peps !

On attaque maintenant les choses sérieuses, avec l’entrée, un foie gras mi-cuit avec son confit passion sur le dessus. Le petit truc en plus : il est accompagné d’une brioche maison croustillante et légère à la fois ! Autant dire que je me suis régalé. Vous remarquerez sur le côté les fameux gels. Le tout accompagné d’un verre de Taburnum, un vin gras et gourmand avec des notes florales. C’est le seul dont j’ai retenu le nom (honte à moi, je prendrai des notes la prochaine fois), et pour cause, c’était une tuerie !

Mi-cuit de foie gras et son confit passion
Mi-cuit de foie gras et son confit passion

Avec le plat suivant, on est dans le vif du sujet. C’est un cannelloni de céleri au tourteau accompagné d’une royale à l’oursin. J’ai un avis assez tranché sur ce plat : il n’aurait pas à rougir d’être à la carte d’un restaurant une étoile au Michelin. La fraîcheur et la consistance particulière du cannelloni de céleri se marient parfaitement à la farce de tourteau. C’est raffiné, c’est sophistiqué, c’est relevé. Rien à dire. Ah si : et puis ça fait plaisir de manger autant de tourteau sans s’en mettre partout !

Le fameux cannelloni de céleri au tourteau (et encore les touches de gel)
Le fameux cannelloni de céleri au tourteau (et encore les touches de gel). Oui j’ai mis la photo en grand parce qu’il déchire.

Je passe plus rapidement sur le plat suivant : un pavé de cerf accompagné de légumes d’antan. Très bien exécuté, cuisson parfaite, très classique. Ce qui est beaucoup moins classique en revanche c’est le fromage ! Et là je n’ai pas été déçu … un reblochon fumé fourré d’un mélange mascarpone et noix, le tout accompagné d’une réduction de fruits rouges (myrtille si mes souvenirs sont bons). Ça change du traditionnel plateau de fromage, ça fait du fromage un plat à part entière. Et puis c’était un vrai régal, c’est ça le plus important ! Le mariage fumé-noix-fruits rouges est puissant, long en bouche, et de manière assez surprenante harmonieux, ça m’a donné envie d’en faire un cocktail. Pour moi ce plat aussi aurait sa place dans un étoilé.

Le reblochon fumé à la noix et sa réduction de myrtille
Le reblochon fumé à la noix et sa réduction de myrtille

Le dessert sur le thème de la châtaigne, mais aussi, devinez quoi, de gels acidulés était parfait : toutes les textures étaient présentes, du croquant, du fondant, du crémeux, et pas trop sucré, la meilleure façon de finir un repas ! Pour tout vous dire sous le coup de l’émotion, j’en ai même oublié de prendre une photo !

La villa Douillet, un sublime écrin de la Belle Époque

Avant même d’y dîner, j’étais amoureux de la Villa Douillet. A chaque passage dans la rue Thiers, j’étais intrigué par cette bâtisse qui avait son petit coin de verdure au milieu de la ville. Le site du restaurant nous on en apprend un peu plus sur son histoire que je vous résume ici brièvement. Construite à la fin du 19e siècle, elle change rapidement de main pour devenir la propriété de Louis-Alphonse Douillet, représentant du ganterie aux Etats-Unis. Elle comptera un bowling et un théâtre avant de devenir un hôpital de guerre pendant la Première Guerre Mondiale. Une partie a été cédée à la clinique voisine, et puis s’en est suivie une longue période avant qu’elle ne soit ramenée à la vie pour devenir le Madam.

Notre avis général sur Madam

Si l’on trouve de bonnes tables et même de très bonnes à Grenoble, il faut dire qu’un restaurant chic comme Madam, ça ne court pas non plus les rues. Il y a aussi le Fantin-Latour par exemple (qui aura bientôt son propre article je l’espère !).

Si je parle autant de l’esthétique du restaurant, c’est parce que je pense qu’au même titre que l’esthétique du plat, celle-ci fait partie de l’expérience. Côté service c’est plutôt décontracté pour ce niveau de prestation, ce que nous avons plutôt apprécié. Les plats sont bien exécutés avec deux trouvailles qui sortent du lot. Côté prix, 85€ pour le menu 5 plats avec les accords de vin, c’est un très bon rapport qualité prix (65€ sans les vins). Je ne vais pas me risquer à mettre une note pour mon premier compte-rendu, mais clairement ça en serait une bonne si j’en mettais une.

Crédit photo : Madam

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